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Juin 2025. « Regarde maman, ils arriiivent ! » trépigne, debout sur ses doigts de pieds, pour ne rien rater de la parade des vieux gréements. Avec ses parents, depuis la passerelle qui relie le fort Saint-Jean au MuCEM, ils ont une vue imprenable sur l’entrée du Vieux-Port, où s’avancent une trentaine de voiliers, certains vieux de 200 ans, qui se sont donnés rendez-vous à Marseille pour le lancement de l’Exposition universelle 2025.
Mon inquiétude est que l’on se retrouve avec une vitrine touristique de la ville.
Aminamédecin généraliste
, qui est en CM1, a une passion pour les bateaux depuis le stage de voile réalisé avec son école l’été dernier. Ça tombe bien : la riche histoire maritime de Marseille est au cœur des activités de « l’Expo ». Les vieux gréements vont rester un mois à Marseille, où l’on pourra les contempler à loisir. Et même se prendre pour un pirate en faisant un tour dans la rade à bord d’un des voiliers !
En 2016, Marseille a lancé sa candidature à l’Expo universelle, autour de la thématique « Voyages en Méditerranée ». La France dépose alors un dossier original : pour la première fois, l’Expo n’aura pas lieu dans une seule ville, mais investira sept villes et régions françaises. On prévoit autour de 2,5 millions de visiteurs à Marseille, et plus d’1 milliard d'euros de retombées économiques. « Cela devrait créer des milliers d’emplois », s’enthousiasme Dominique Tian, le premier adjoint au maire de Marseille.
Ce projet aiderait à développer la connaissance de la ville par les étrangers, et par les futurs touristes.
Marcchef d’entreprise en informatique
Quelques mois plus tôt, en février 2016, il a inauguré avec Jean-Claude Gaudin une sphère géante installée sur le Vieux-Port. Les Marseillais étaient venus y voir un petit film en 3D retraçant l’histoire des expos universelles, et ils s’étaient pris à rêver.
Le lieu n’était pas encore choisi à l’époque. « Nous avons besoin de 10.000 m2 en centre-ville, donc ce sera probablement au J4 ou sur le quai de la Fraternité », expliquait alors Dominique Tian. « Et nous prévoyons qu’un élément architectural construit pour l’Expo sera conservé ensuite, à l’image de la Tour Eiffel à Paris. » Les plus inventifs imaginent un nouveau pont transbordeur ou un bâtiment à l’architecture aussi folle que le musée Guggenheim de Bilbao...
Il ne faut pas qu’une fois l’exposition terminée, tout s’arrête et tout le monde rentre chez soi.
Emiliedirectrice du théâtre Massalia
Etant donné l’enjeu économique, les institutions locales veulent aussi associer le plus possible les acteurs locaux – entreprises, associations, lieux culturels – à l’événement. « Nous voulons notamment que les nouvelles technologies soient bien représentées, donc nous allons mettre en place des partenariats avec les filières d’excellence de la région », précise Dominique Tian. « En espérant que la candidature française soit retenue ! », ajoute-t-il. Eh oui, en 2016, on ne savait pas encore si l’Expo universelle allait avoir lieu à Marseille...
Quand on a des gens qui viennent de l’extérieur, comme ce que permettrait l’expo 2025, cela donne une autre énergie à la ville.
Morylcommerçant aux Docks